Livres
Vidéos
La Prise du Patriot (3/5) La Prise du Patriot (2/5) La Prise du Patriot (1/5) Au commencement La porte
< plus anciens
De la délicatesse légendaire du capitaine Ovchenko La Prise du Patriot (5/5) On a kidnappé la mariée (1/3) On a kidnappé la mariée (2/3) On a kidnappé la mariée (3/3)
plus récents >
RSS
La Prise du Patriot (4/5)
dimanche 23 octobre 2005 à 16:46
Articles apparentés :

Quatrième épisode de la longue aventure Role Play publiée sur SWING, la capture du Destroyer Stellaire Victoire du Lieutenant Ziliev.


Nous progressions toujours dans les entrailles du Patriot, laminant les rares soldats dont la fidélité à Kellaway arrivait encore à dominer leur peur bien compréhensible. Trois autres étages furent nettoyés en moins d'une heure, puis nous atteignîmes enfin le pont principal. Nous fûmes accueillis là par un détachement entier de soldats en armes et deux batteries d'armes lourdes qui eurent tôt fait de balayer la demi-douzaine de soldats ayant retourné leurs vestes qui constituaient notre avant-garde. Le pont principal allait être difficile à prendre ... Il débouchait en effet sur les quartiers de la troupe et les hangars où nous attendaient plusieurs centaines d'hommes et d'unités blindées. Dimitri, affolé, me tira par la manche et me dit :

- Mon lieutenant ! Nous ne pouvons aller plus loin ... L'ennemi est bien retranché et largement supérieur en nombre ... Nous ferions mieux de fuir grâce aux barges des ponts inférieurs ...
- Et laisser Kellaway s'en tirer à si bon compte ?! Tu rêves Dimitri ... Et il aura tôt fait de nous donner la chasse ... J'ai une meilleur idée ... Nous allons les avoir à l'usure !
- A l'usure ?! Mais vous êtes fou ! Ils sont plus de vingt fois supérieurs en nombre !
- Nous avons la réserve sous contrôle ... Je ne pense pas que ses hommes se battront indéfiniment sans ravitaillement ...
- S'ils contre-attaquent nous sommes faits ! Et il reste probablement des réserves aux ponts supérieurs ...
- Nous allons nous occuper de tous ces petits problèmes ... Après tout nous avons accès à l'arsenal et aux machines ... Nous allons commencer par fortifier cette position. Prend une douzaine hommes et allez me chercher de quoi nous défendre. Il me semble que nous avons des armes automatiques et des générateurs de boucliers à l'arsenal. Prenez tout ce que vous arriverez à porter puis entreposez le tout dans la réserve. Nous allons y établir notre Quartier Général.

C'était vraiment risqué, mais ça pouvait marcher ... J'appelais Krigov et quelques uns des ingénieurs qui visiblement furent soulagés d'être assigné à une autre mission que l'extermination.

- Messieurs, nous allons barricader les ponts inférieurs. Krigov, tu prends trois hommes avec toi et tu fonces chercher des explosifs à l'arsenal. Vous me neutralisez tous les ascenseurs qui donnent sur le pont supérieur, les cages d'escaliers et conduits de maintenance. Les autres vous foncez en salle des machines et stoppez tous les flux d'énergie, de chaleur et d'eau vers le pont supérieur. Et si en passant vous pouvez prendre quelques munitions à l'arsenal ce serait pas plus mal.


Deux heures plus tard, nous fûmes fins prêts. Un seul couloir joignait encore les ponts inférieurs au pont supérieur et nous y avions établis un blockhaus digne du Rideau de fer : quatre nids d'armes automatique et un canon anti-char couvraient l'unique porte de 3 mètres sur 2, eux même barricadés derrières une barricade de sac de sables et deux générateurs de bouclier portatifs. Ils furent d'ailleurs étrennés par une pitoyable tentative de percée de la part d'un contingent de d'assiégés qui fut entièrement anéanti. Dimitri ne semblait pourtant pas rassuré.

- Allons Dimitri détend toi ! C'est du tout cuit ! Notre position est imprenable par l'infanterie et les couloirs ne permettent pas d'attaque blindée ... Nous avons accès à des stocks d'énergie, de munitions, d'eau et de nourriture quasi-illimités et sommes suffisamment nombreux pour effectuer des tours de garde de quatre heures. Nous n'avons plus qu'à attendre que Kellaway se rende.
- N'a-t-il vraiment accès à rien d'où il est ? Le poste de contrôle doit bien être fourni pour lutter contre ce genre de problème ...
- D'ordinaire oui, mais étant donné qu'il n'est plus alimenté en énergie et que son générateur annexe a été supprimé lors des dernières modifications que nous avons apporté au vaisseau, il est totalement impuissant.
- Espérons que vous ayez raison mon lieutenant ...

Malgré la belle preuve d'optimisme que je venais de lui apporter, je n'étais pas non plus tranquille ... Après tout nous avions peut être oublié un détail ... Un couloir, un ascenseur ... Il y en avait tellement ... Même un ...

- Dieux du ciel ! Le monte-charge !

Comment avions nous pu oublier ça ! La réserve était bien évidemment dotée d'un monte-charge destiné aux cuisines du quartier des officiers ... L'unique porte de derrière donnait sur notre propre Quartier Général ... Nous nous élançâmes donc vers le fond de la réserve, d'où commençaient justement à sortir plusieurs soldats. Heureusement pour nous, des deux camps ils furent les plus surpris, et rapidement vaincus.

- Dimitri ! Amène de quoi tenir cette position! Et des charges ! Et au trot !

Il en arrivait sans cesse ... Le monte-charge était bien entendu désactivé mais ils avaient lancés des câbles dans la cage et s'y laissaient glisser. Les hommes tombaient comme des mouches, aussi bien chez les assiégés que les assiégeants ... Nous n'étions plus que quatre lorsque Dimitri débarqua enfin avec l'arme lourde. En quelques secondes, l'avantage avait changé de camp. Je profitais de la couverture qui m'était ainsi fourni pour activer le monte-charge et le faire descendre à notre étage. Nous l'emplîmes de caisses et de tout ce que nous avions sous la main, puis neutralisâmes définitivement les commandes.

- On l'a échappé belle mon lieutenant ... A quelques secondes près on était submergés.
- Ouais ... Remercions notre bonne étoile. Et pour éviter que ça se reproduise, tu va aller me chercher les plans du vaisseau qui doivent traîner dans la salle des machines et vérifier qu'on ait pas oublié une issue ...

A peine eu-je terminé ma phrase que la voix de l'amiral Kellaway résonna dans tout le vaisseau :

- Ici l'amiral Kellaway ... Etant donné votre situation désespérée, je propose à tout l'équipage mutiné une réédition complète dont les conditions pourront être fixées dans ma cabine. Je vous attends camarades.
- Pitoyable ... Ils n'espèrent tout de même pas nous attirer dans un piège aussi grossier ... En tout cas c'est bon signe, il a abandonné la force ... Dimitri trouve moi un interphone qui donne sur le poste de contrôle.

Il sortit puis revint quelques minutes plus tard avec un boîtier d'un blanc nacré. J'appuyais sur l'unique bouton qu'il comportait puis dit :

- Kellaway ! Laissez donc tomber vos pitoyables tentatives de résistance, vous êtes fait. Nous avons un contrôle total sur le ravitaillement et l'énergie, et vous n'avez rien. Dans quelques heures la température à votre niveau sera tombée sous le zéro et vous ne disposez ni d'eau ni de nourriture ni même d'éclairage ... Rendez vous donc avant que vos hommes ne vous y forcent ... Vous savez comme moi que vous n'avez aucune chance.

Plusieurs minutes s'écoulèrent sans que personne n'esquisse le moindre geste. Tout le monde retenait son souffle en attendant la réponse de Kellaway ... Elle ne se fit d'ailleurs pas attendre bien plus longtemps, puisqu'une voix féminine bien qu'un peu mécanique annonça :

- Autodestruction du vaisseau dans quinze minutes, et compte à rebours ...
- Le fils de ... J'aurais du tilter que pour nous contacter il avait du rétablir l'électricité ! Tout le monde aux barges !

Nous laissâmes là nos armes et courûmes vers les ponts inférieurs où stationnait la série de barges réservées aux personnels techniques. Je fulminais intérieurement. Comment ce petit amiral de pacotille avait il osé ! Détruire mon propre vaisseau ! Au moins avais-je la satisfaction de savoir qu'il ne s'agissait pas là d'un bluff ... Ou alors que Kellaway allait avoir une très mauvaise surprise ... L'unique clé de désarmement de l'auto-destruction pendait en ce moment même à mon cou ...