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On a kidnappé la mariée (2/3)
samedi 7 octobre 2006 à 20:46
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Seconde partie de l'introduction de la quête lancée à l'occasion du mariage du MJ, sur SWING.


Le poing d’Anakin Solo s’abattit violemment sur la table, faisant trembler les verres posés dessus et les amiraux posés autour. Quelques minutes avaient suffit aux invités pour faire de la salle de bal une salle de briefing provisoire. Les chaises avaient été empilées, les tables et les poivrots déplacés, et déjà Anakin prenait place au centre de la salle. Il inspira un grand coup, puis commença son discours. Une étrange lueur enflammait son regard …

« Messieurs ! »

Les rares membres du sexe féminin s’apprêtèrent à objecter, mais se ravisèrent lorsque leur regard croisa le sien …

« L’heure est grave ! Aujourd’hui même, sur ce sol que nous foulons, un être a commis l’impardonnable. Un homme a osé me ravir ma douce Padmé, et sur mon propre domaine ! Il s’agit là d’un travail de professionnel : le périmètre a été infiltré en douceur, aucun des gardes ne manque à l’appel, aucun coup de feu n’a été tiré, et personne n’aurait ne serait-ce qu’aperçu l’un des fautifs. Ce professionnalisme en dit long sur les raisons qui ont pu motiver cet acte de terrorisme. Nul d’entre vous n’ignore l’influence politique de ma future épouse, et l’immensité de ce qu’un tel homme pourrait obtenir de nous en échange de sa vie. Et justement … »

Il fut interrompu par l’entrée d’un droïdes de combat. Sa tête pivota légèrement et émit un cliquetis, puis il récita son message.

« Votre Eminence, Le Capitaine Beshko chargé de la sécurité orbitale vous fait dire qu’un petit vaisseau a quitté le secteur il y a quelques minutes, et les calculs effectués sur son saut hyperspatial indiquent qu’il se dirigeait vers les secteurs [C3 et D3]. »

Déjà les amiraux se dirigeaient vers la porte pour rejoindre leur vaisseau, lorsqu’un rugissement les fit stopper net. Les rares membres de l’assistance dotés de tympans encore entiers après cet incident purent reconnaître là le timbre mélodieux de la voix d’Anakin. Une fois le calme rétabli, il reprit.

« Merci de votre attention. Et justement disais-je, j’ai besoin de vous pour retrouver l’homme qui a commis ce sacrilège, et ma future épouse saine et sauve. Soyez rapides, soyez efficaces, mais ramenez moi ces deux oiseaux entiers, ou ce sera à votre encontre que sera lancée la prochaine traque. »

Il soupira, se passa la main dans les cheveux, salopant en une demi seconde le travail des six coiffeurs qui avaient été nécessaires pour soumettre ses mèches rebelles. Les amiraux étaient toujours figés sur place, n’osant pas attirer sur eux les foudres du Jedi. Le plus paisiblement du monde, il leur dit :

« Et bien, qu’est ce que vous attendez ? »





Anakin parcourait sans fin les longs couloirs maintenant vides de la demeure, ressassant sans cesse (jolie allitération en ‘s’ Zéhirm… Passons) les diverses mesures qui auraient pu éviter cet incident, la chance qu’il avait de revoir sa belle saine et sauve compte tenu du bourrinisme coutumier de ses administrés, et l’endroit où il avait bien pu laisser cette petite bouteille de Corrélien qui … Bref, ça ressassait sec. Ses pas le menèrent bientôt à la petite loge où quelques heures plus tôt le drame s’était immiscé dans sa vie. Machinalement, il poussa la porte, entra, et s’assit sur l’unique chaise qui garnissait la pièce, devant l’immense miroir modulable. Il faisait peine à voir, ses cheveux et son nœud papillon défaits, la mine terne et les épaules avachies.

Mais tandis qu’il s’abîmait dans la contemplation de son aspect déplorable, son regard fut bientôt attiré par une couleur vive. Il fit pivoter la chaise d’un coup de pied au sol, et se pencha pour voir de plus près la source de cette étrange couleur. Sous un panier de cosmétiques en tous genres, probablement renversé lors de son entrée fracassante, gisait une petite plume d’une étrange couleur bleu-vert. Cette plume … Elle lui rappelait quelque chose. Il ferma les yeux quelques secondes, s’immergeant dans la méditation.

Bien sur ! Cette signature … C’était celle de ce contrebandier à la manque, cette pourriture de Boga qui n’en était pas à son coup d’essai puisqu’il avait déjà à son actif l’enlèvement de l’ensemble du Conseil Galactique … Cette… ‘chose’ payerait cet affront … Oh oui …

Il faisait tourner entre ses doigts la petite plume de Varactyl. La plume se mit à vibrer, puis s’embrasa, pour finir de se consumer sur le marbre du sol.