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S.T.A.L.K.E.R.
dimanche 10 juillet 2011 à 13:09
Stalker, c'est avant tout un roman écrit par les frères Strougatski en 1972, deux écrivains russes peu connus mais certainement pas en manque d'idées. La version anglaise traine sur internet, mais impossible de remettre la main dessus, quand à trouver une édition papier en français ... L'ayant découvert après la série de jeux qui en a découlé, j'ai particulièrement apprécié l'idée qu'elle développe et qui manque cruellement aux adaptations : la Zone, cette région où les lois de la physique ne semblent plus avoir cours et qui regorge de mystérieux artefacts ne serait en fait que les vestiges d'une brêve visite extra-terrestre, comme si en campeurs totalement irresponsables ils se seraient arrétés sur Terre et y aurait laissé le paysage dans un état lamentable. Bien évidemment quand il s'agit des détritus d'E.T., c'est tout de suite plus intéressant (et mortel) que les canettes de bières que les humains ont l'habitude de laisser derrière eux ...

Wallpaper


L'idée d'une Zone remplie d'anomalies mortelles et d'artefacts aux propriétés extraordinaires a été reprise par un petit studio ukrainien, GSC, et placée cette fois ci dans un contexte un peu différent : Tchernobyl et ses environs, après la catastrophe de 1986. Il en a découlé une série qui compte actuellement 3 jeux vidéos sortis principalement sur PC, formant une combinaison assez rare de FPS et RPG dans un monde post-apocalyptique.

Sans trop en dévoiler sur le scénario, l'histoire se déroule dans la région dévastée de Tchernobyl, transformée en véritable No Man's Land par les radiations et les horribles mutations provoquées sur la faune (et la population ...) locales. La "Zone" est de plus parsemée d'anomalies, des régions très localisées où les lois de la physique ne semblent plus s'appliquer, et où comme on peut s'en douter il ne fait pas bon de poser le pied (ce qui peut être problématique dans la mesure où la plupart d'entre elles sont invisibles ...). Quel intérêt d'aller se ballader dans un coin pareil me direz vous ? Ces anomalies semblent générer des artefacts, de petits objets très utiles qui se revendent à prix d'or à l'extérieur de la Zone ...

D'un point de vue gameplay, vous incarnez un Stalker, l'un des nombreux inconscients qui parcourent la Zone en quête d'artefacts à revendre. Bien évidemment les autres stalkers sont des gens peu fréquentables, et comme si survivre à la Zone ne suffisait pas il faudra aussi éviter les mauvaises rencontres ... Chaque opus propose une histoire principale agrémentée d'une foule de quêtes secondaires, le tout dans un monde très ouvert qui offre pas mal de coins sympatiques à visiter, ce qui donne une sensation de liberté rarement égalée dans les jeux actuels.

Screenshot 1


La série a débuté avec Shadow of Chernobyl, dans lequel vous incarniez un Stalker ayant perdu la mémoire, affublé par son PDA d'une mystérieuse mission : "tuer Strelok". Au cours de ses pérégrinations dans la Zone, le héro découvrira la société d'un genre très particulier qui s'est développée dans ce monde où chaque pas peut vous attirer toute sorte d'ennuis, de l'anomalie qui vous réduira en miettes au bandit qui vous coupera la gorge, en passant par la bestiole immonde qui ne demande qu'à faire de vous son diner. Sa quête de ce fameux Strelok l'aménera de plus à en apprendre beaucoup sur la Zone, dont la nature semble en réalité plus complexe qu'il n'y parait ...

Screenshot 2


Clear Sky, sorti l'année d'après, n'est pas une suite mais une préquelle. Le nouveau héro est lui aussi un Stalker, mais impliqué dans une faction très différente : Firmament, qui s'est donnée pour but de comprendre et protéger la Zone. Les voyages de Strelok et ses acolytes jusqu'au centre de la Zone la déstabilise fortement, ce qui a conduit à l'apparition des Emissions, de fortes vagues psychiques tuant toute personne à l'air libre (comme si survivre dans la Zone n'était pas déja assez compliqué ...). Le nouveau héro se lancera donc à la poursuite de Strelok, ce qui conduira aux événements du premier opus.

D'un point de vue gameplay, Clear Sky introduit un certain nombre de nouveautés intéressantes, telles que ces fameuses Emissions qui forcent à tout plaquer pour se trouver un abri, ou la customisation très poussée des armes qui permet de transformer le plus mauvais des fusils soviétiques en une machine à tuer infaillible. Un système de factions voit de plus le jour, qui permet au joueur de ne plus être simple spectateur des guerres qui ravagent la Zone mais d'y prendre part, aux cotés de la faction de son choix (Firmament, les bandits, les stalkers, le Devoir ou la Liberté, à vous de voir selon votre philosophie de la vie). Ce jeux reste malheureusement le plus buggué de la série, et personnellement je n'ai jamais réussi à mener une guerre des factions à terme ...

Screenshot 3


Vient enfin Call of Pripyat, sans conteste le meilleur opus de la série à ce jour. Ayant su tirer profit de ses erreurs passées, GSC nous offre là un jeux bien équilibré, bien débuggué, avec un scénario en béton et une rejouabilité réhaussée par une fin "sur mesure", relatant le devenir de tous les personnages secondaires que vous avez pu aider (ou non) durant la partie. Tout cela agrémenté de quelques nouveautés pas forcément désagréables telles que l'importance accrue des cycles jours / nuits de par les bestioles susceptibles d'être rencontrées (un conseil : la nuit, dormez ...) ou l'apparition des outils pour débloquer les améliorations d'armes un poil abusées dans Clear Sky.

D'un point de vue scénario, assez peu de lien avec les épisodes précédents : vous incarnez cette fois ci un militaire de l'exterieur, envoyé en mission dans la Zone pour comprendre ce qui a bien pu foirer lors de la dernière expédition, dont on est toujours sans nouvelle. Le personnage sera amené à rencontrer ou entendre parler des personnages des épisodes précédents, mais y avoir joué n'est absolument pas un pré-requis pour apprécier ce jeu, et si je devais conseiller l'un de ces jeux à un néophyte ce serait sans hésitation celui-ci.