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La Prise du Patriot (3/5)
dimanche 23 octobre 2005 à 12:05
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Troisième épisode de la longue aventure Role Play publiée sur SWING, la capture du Destroyer Stellaire Victoire du Lieutenant Ziliev.


Assis sur la couchette de ma cellule, dos au mur, je broyais du noir lorsqu'un claquement métallique attira mon attention. La lucarne venait d'être ouverte et le visage de Dimitri y était de nouveau apparu. A sa vue, je me laissais tomber mollement de ma paillasse pour me placer en face de lui, l'air maussade.

- Alors Dimitri, les nouvelles sont bonnes ? Ça t'a réussi de dénoncer mon plan ?
- Vous n'y êtes pas du tout mon Lieutenant, me répondit-il en déverrouillant la lourde porte blindée. Il l'ouvrit en grand et me fit signe de le suivre.
- Ah ? Sa Sainteté l'amiral Kellaway a des projets pour moi ? Une petite sortie dans l'espace sans scaphandre ?
- Pas vraiment non.

Il m'avait donné cette réponse avec une neutralité de ton déconcertante. Chemin faisant, je m'aperçus que nous nous dirigions pas vers les étages supérieurs, mais vers une autre aile du secteur carcéral. Et mon geôlier gardait toujours ce visage totalement dénué d'expression, ce qui n'était pas non plus pour me rassurer. Après tout le seul endroit du secteur carcéral où l'on pouvait vraisemblablement m'emmener, c'était la chambre d'exécution ...

Tandis que je ruminais ces sombres pensées, nous entrâmes dans une large pièce que je n'avais encore jamais visitée. Cela n'était d'ailleurs pas tellement curieux si l'on prenait en compte le nombre de coursives et de chambres que possédait le Patriot. J'observais donc cette salle inconnue pour en déterminer l'utilité. Elle n'était pas vraiment aménagée, seules quelques caisses, de munitions vraisemblablement, traînaient contre le mur qui nous faisait face. Elle était cependant étrangement fréquentée pour une cellule, une soixantaine de membres de l'équipage s'y était rassemblé et discutait. Nous continuâmes notre périple jusqu'à une estrade improvisée, où Dimitri s'arrêta et me montra la foule d'un mouvement de son bras.

- Voila mon lieutenant.
- Voila quoi ?
- Mais vos partisans voyons ! Vous avez sur votre droite les vestiges de l'escouade Delta, au centre les anciens opérateurs de l'amirauté, et ici le huitième détachement d'ingénierie qui est à l'origine du nouveau Krigov, qui lui-même ne devrait plus tarder.
- Incroyable ! Moi qui pensais que tu m'avais laissé tomber !
- Vous parlez sans doute de notre dernière conversation ... Le colonel Miller, un membre de l'état major de Kellaway, est venu inspecter les geoles ... J'ai du écourter notre conversation.
- Ne s'est il pas douté de quelque chose ?
- Je lui ai fait croire que vous alliez tenter de renverser l'amiral, et que je venais de vous administrer un sédatif pour que vous vous teniez tranquille jusqu'à votre 'procès'.
- Ne t'avise jamais de me refaire un coup pareil ! J'ai failli me trancher les veines en pensant que tout était perdu ...

Alors que j'achevais ma phrase, Krigov entra en trombe dans la pièce, sauta sur l'estrade et me dit :

- Lieutena ! Il faut agir rapidement ! Le colonel Miller arrive avec son escorte personnelle pour assister à votre exécution.
- Allons bon, je pensais que Kellaway aurait au moins l'amabilité d'organiser un faux procès.
- L'amiral Kellaway a déclaré l'état de crise et décidé que vous deviez être immédiatement exécuté pour haute trahison.
- Et bien ne le décevons pas !

Je me tournais alors vers la foule, parmi laquelle Krigov s'affairait déjà à distribuer le contenu des fameuses caisses que j'avais repérées un peu plus tôt. Il s'agissait essentiellement d'armes de poings. Je m'éclaircis la gorge, puis entamai d'une voix forte.

- Camarades ! Il est temps pour nous d'agir ! Nous ne pouvons tolérer plus longtemps cet amiral d'opérette qui ose nous commander ! Laisserons nous cet odieux personnage réduire à néant plus d'un an de pillages et de voyages intersidéraux ? Laisserons nous ce renégat s'approprier nos vies u nom de cet Empire moribond auquel nous avons jadis juré fidélité pour sauver notre peau ? Niet ! Nous nous devons de libérer nos camarades de son joug, et de reprendre enfin notre vie là où nous l'avons laissée, dans la liberté !

Malgré mes pathétiques talents d'orateurs, les hommes semblaient remontés à bloc.

Le colonel Miller et ses troupes eurent la mauvaise idée d'entrer dans la pièce à ce moment précis ... Avant même de comprendre ce qui leur arrivait, les hommes qui composaient son escorte furent balayés par une salve de rayons. Miller lâcha instinctivement son arme, et leva dans ma direction de grands yeux qui témoignaient clairement de son incompréhension. Je sautai au bas de l'estrade, avançai d'un pas résolu dans sa direction et lui assénai un puissant coup de crosse au visage. Il s'écroula sous les vivats.

Galvanisé par la foule, je leur fis signe de me suivre dans le couloir qui nous faisait face. Nos pas résonnaient sur le sol métallique en un vacarme assourdissant. Les rares soldats qui nous résistaient étaient littéralement balayés par les tirs, la plupart jetaient leurs armes sans combattre. Nous fûmes portés par notre folie meurtrière jusqu'à l'étage supérieur, où là encore nous fîmes miracle. Kellaway avait promptement réagit et envoyé ses hommes nous cueillir, mais ces derniers manquaient visiblement d'expérience en espace clos. Et il fallait pas mal de cran pour tenir sa position face à la troupe hurlante que nous formions ... Certains fuyaient avant même de nous voir, le bruit assourdissant de nos pas mêlé aux rugissements des insurgés et aux cri de douleur de leurs frères d'arme les ayant rapidement dissuadé de nous tenir tête.

Le vaisseau entier frémissait des combats qui agitaient ses entrailles. A bien y réfléchir, la situation n'était pas si désespérée que ça ...